Ce matin, très tôt, j'étais dans les quais de Bordeaux, à vélo. Pas trop vite, parce que j'étais sur le trottoir et dernièrement, selon des racontars, les policiers font la chasse aux cyclistes imprudents.
De ce fait, je regardais un peu autour de moi, la lumière qui rendait la Garonne brillante et la brume lumineuse qu'entourait les voitures. Et j'ai reconnu la silhouette de la fille à vélo de l'autre côté des quais. Familière, mais néanmoins, étrange. Et tout de suit j'ai repéré le phare du vélo, rond, grand... exactement le même que celui de mon vélo. La couleur est arrivée un peu plus tard, vert. Vert anis. La couleur de mon vélo!. C'était le même vélo que le mien, avec une fille qui de loin pourrait être moi, car elle avait des vêtement comme les miens, les cheveux de la même longueur...
J'ai ralenti. Je voulais voir ça. Je me suis imaginé que c'était moi là bas, en face. Je me suis senti étrange... et ridiculement contente tout d'un coup. J'ai failli faire demi tour et parler à cette étrangère.
Mais bon, en fin de comptes, la seule chose qui nous liait c'était avoir le même vélo.
booh... on n'a pas besoin de plus pour commencer une conversation avec un inconnu.
Mais no, je ne l'ai pas fait.
Quand même, le doute de si une réalité parallèle existait a frôlé mon esprit. Car juste hier j'avais était là ou cette fille se tenait, et le contrejour était assez fort pour que je ne puisse pas voir
en quoi elle était différente à moi. Ummmmmmm.
J'ai rêvé des plantes, des plantes inconnues qu'il fallait arroser.
